Nous
avons du abandonner le Rucher chez Elise. Le petit pré attenant à la maison qui
venait d’être vendue en cette fin d’hiver 2015 nous manquera, tant cet
emplacement isolé et paisible était pratique d’accès (malgré une crevaison, coffre rempli de vingt
quatre hausses pleines !) et à priori distant des emplacements privilégiés
des nids de frelons asiatiques.
Nous
avons cependant déménagé la moitié du rucher hiverné trop tard. Un véhicule
plus approprié nous aurait permis de sauver six colonies supplémentaires d’une
intoxication immédiatement mortelle pour cinq colonies (tapis de butineuses à
l’agonie portant du pollen jaune, avant le colza). La sixième colonie, mal en
point toute la saison, en partie par notre faute car nous aurions du la
transvaser sur de nouveaux cadres, orphelinera finalement cet hiver. Nous
avions été prévenu de ce risque et devons l’assumer : un agriculteur pas
vraiment bee friendly tout les cinq
kilomètres représente une fausse épée de Damoclès, car le couperet finira par
tomber. Un autre rucher prometteur malgré ce printemps 2016
« difficile », « nez dans le colza », et c’est toute la
récolte qui s’envole, en l’absence du retour des butineuses.
Cahin-caha,
il faudra donc s’habituer à perdre récoltes ou ruchers à toute période de la
saison et donc « mutualiser » les risques, en multipliant les
emplacements de petits ruchers, par exemple.
La
Galdine, aux bons soins de Marie-Anne, où les colonies installées pour le
moment s’affairent plus à grand coup d’essaimages à repeupler les bois alentours
en biodiversité pollinisatrice qu’à payer loyalement leur loyer en miel.
Cul
de Sac en lisière de forêt de Château-Renault à l’invitation de Pascal Piger, Grand
Echanson de la Confrérie des Agriculteurs Apis Compatibles.
Eole, surveillé de près par Brigitte, toujours et encore chez Pascal qui est également producteur d’huiles et vinaigre en
circuit court et grâce à qui nous aurons peut être bientôt un beau miel de
sarrasin.
Présenter
Eole nous permet également de parler de notre très forte dépendance au climat,
tant ce cinquième printemps apicolement pourri suscite l’exaspération des
apiculteurs.
Nous
aurons ainsi une pensée pour Jacques Viau. Nous ne le connaissions pas mais
aimions sa capacité à décrire avec concision un résumé apicole de l’année.
Qu’il abandonne l’apiculture, nous laisse incrédules.
Hé !
L’éleveur, t’a encore oublié de mettre les bouées à tes vaches.
Souviens
toi l’été dernier, c’était canicule : l’orge trop mûr crépitait bruyamment
sous l’effet de l’éclatement des grains trop secs.
Bien
entendu, départ de feu après départ de feu pour la moisson 2015, nous avons
attendu avant d’installer nos colonies et aurions pu économiser un désherbage
sous le soleil de plomb.
Rucher
installé en mode écobuage. La récolte de tournesol sera simplement catastrophique.
C’est elle qui donnait aux anciens des rendements de quatre vingt kilos par
ruche !
Résumé
apicole :
Nous
sommes encore de bons Eleveurs d’abeilles : Toujours pas de mortalités
hivernales ou saisonnières significatives (de celles que l’on peut anticiper,
par exemple avec Noël au balcon, lutte contre le varroa, orphelinages…).
Plein d’essaims captés ou offerts à la nature (et à nos collègues voisins !),
C'est-à-dire des colonies dynamiques malgré les déluges d’avril et les gelées
de mai.
Plein d’essaims captés ou offerts à la nature (et à nos collègues voisins !),
Un grand classique : La Brouette tourangelle |
Dicton
du nord Touraine :
Quand
l’essaim au printemps sort de la ruche, il est temps de sortir des hausses le
miel de printemps.
Pause café pendant la récolte le 8 mai |
Et
pour faire concis comme Jacques Viau, cela sera tout et c’est un extrait de notre
manuel de Non Conduite de Rucher (3972 pages que nous ne détaillerons pas plus
tard). Pour ce qui relèverait d’une activité dite d’Apiculteur, c’est une autre
histoire et on prendra le temps d’en parler Ailleurs.
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