Trente jours
C’est suffisant pour carboniser une année apicole que les derniers
jours d’avril 2016 laissait pourtant entrevoir avec une issue optimiste.
Le bilan est désastreux et pour la première fois nous sommes
obligés de comptabiliser les pertes saisonnières comme nos collègues : pas
loin de trente colonies disparues.
De quoi rendre le moral plus encalaminé que l’enfumoir en
fin de saison
Habituellement nous considérons un orphelinage comme un
simple incident fâcheux que nous
traitons avec l’apport d’un essaim sur la colonie orpheline.
Pas d’échappatoire cette année avec par exemple un rucher de
douze colonies, sept orphelines et trois essaims capturés : le compte n’y
est pas.
2016 est pour nous l’année des 2 saisons : mousson et
saison sèche
En Touraine, le six juin 2016 |
Pas d’acacia, comme partout en Touraine.
Une bonne dynamique
sur le châtaigner mais une impossibilité de récolter car les cadres ne sont pas
operculés (ils contiennent du nectar, mais pas du miel qui se définit par un
taux d’humidité de moins de 20 % pour la plupart des récoltes)
Pas de Tournesol pour cause de sécheresse sévère et par voie
de conséquence un miel toutes fleurs produit en petite quantité.
Nous ne nourrissons jamais les colonies en cours de saison,
à peine une dose de survie pour les colonies
faibles à la sortie de l’hiver et une aide en sirop pour les essaims
tardifs à la fin de l'été. D’aucuns prétendent que les apiculteurs auront consommé
plus de tonnage de sucre que de miel produit en 2016. Nourrir des orphelines ne présente pas beaucoup d’intérêt de toutes façons. Nous nous contentons de laisser
leur miel aux colonies (peut être une dérive vegan !..).
Dans les faits, il faut nourrir les colonies et surtout les
essaims quand les conditions météo sont trop exécrables, même et surtout pendant
le quinquennat de la pluie.
L'heure de la tétée pour un essaim avec les opercules du miel de printemps, sous la pluie
Le versant canicule de 2016. A un petit détail prêt, le couvre-cadre sur le
corps de ruche, on pourrait imaginer une superbe fin d’été sur le tournesol au
rucher de la Rillonnière
Il ne s’agit en fait que de notre procédé de léchage des
hausses réparties sur quelques ruchers en fin de saison. Nous évitons ainsi les phénomènes de pillage
et de concentration de frelons asiatiques à proximité des ruchers. A noter que
nous avons sur le couvre-cadre un carton avec des découpes décentrées pour que les
abeilles ne cherchent pas à stocker du miel dans les hausses que nous voulons
faire nettoyer pour l’hivernage. Nous stoppons la saison de récolte avant la fin
de la floraison des tournesols pour que les abeilles commencent très tôt la
collecte de leurs réserves d’hiver dans le corps de la ruche.
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