Chez Jeanne
On lui a confié les colonies d’abeilles
noires les plus dociles, ainsi que l’essaim Cyprès récupéré chez Grégoire dans
la grosse ruche grise 12 cadres avec son toit « chalet », habitat de
la première colonie du rucher. N’ayant peur de rien et comme c’est dans les
vieux pots que l’on fait la meilleure soupe le meilleur miel, Cyprès la citadine
s’affaire à remplir ses cadres dans sa hausse volumineuse. Deux colonies
faibles après orphelinage (elles n’ont qu’une hausse) ont été regroupées avec
des essaims. Ces regroupements sont pratiques pour ne pas avoir à spolier les
ruches voisines avec un prélèvement de couvain pour provoquer un élevage de
reines. Avant le regroupement, on installe l’essaim, qui fournira une reine,
dans sa ruchette sur le corps de la ruche
pendant au moins une journée pour que les butineuses s’habituent à une relative
proximité. Cependant, malgré un saupoudrage généralisé de sucre glace pour
encourager les abeilles des colonies à se nettoyer mutuellement (au lieu de
s’entretuer, supposons-nous), la mortalité constatée devant la ruche reste
importante et les chamailleries sur la planche d’envol persistent pendant plusieurs
jours.
Chez Lulu
Un rucher toujours frais mais jamais
froid. Sa spécialité c’était normalement l’acacia, en 2011…
Chez Elise
Nous aussi on pratique le fauchage tardif !
En réalité la
débroussailleuse hoquète ce qui permettra aux jeunes butineuses de continuer à
s’exercer pas trop loin de la ruche.
Quel décalage cependant avec le rucher
toiletté pour le printemps.
Autre prétexte, la végétation devant la ruche gênerait le vol stationnaire du frelon asiatique…
Chez Vincent
A quelques minutes de la maison, c’est l’emplacement
de prédilection pour la pouponnière où nous pouvons centraliser les essaims capturés,
les chouchouter, avant de les répartir sur les différents ruchers.
Les
colonies, nouvellement enruchées, ne produiront du miel que l’année prochaine,
c’est pourquoi on aperçoit peu de hausses sur les ruches.
Aux Bordes
Voici l’entrée, décalée du rucher. Cette
ruche isolée dans son antichambre est le siège d’une colonie particulièrement
agressive. C’est la gardienne du rucher, capable de repérer à plus de dix
mètres n’importe quel importun et de le poursuivre à plus de trois cent mètres.
Nos colonies étant en moyenne assez douce, nous utilisons l’enfumoir avec
parcimonie, sauf pour cette dernière pour laquelle la moindre intervention doit
s’effectuer dans un nuage de fumée. Nous ne désespérons pas de l’amadouer, tout
en espérant que la progéniture d’une prochaine reine se révèlera moins
caractérielle et craignant que son agressivité se diffuse à l’ensemble du
rucher. Quel décalage avec les ruchers des vrais amateurs, qui peuvent compter
sur l’infinie douceur et la productivité des reines Buckfast. C’est,
contrairement au principe édicté précédemment, la seule reine que nous
marquerons, plus pour la repérer en cas d’essaimage que pour la changer. La
probabilité d’acceptation d’une reine par une colonie semble être inversement proportionnelle
à l’agressivité des abeilles. Nous n’écarterons aucune option, le laisser faire
à des limites que les piqûres nous rappellent à chaque visite.
Le rucher dans la fraicheur d’un vert clair
obscur. Pour le moment nous avons troqué cinq cent mètres carrés de ronce
contre cinq cent mètres carrés de chardons, mais nous commençons à planter
bourrache et sedum.
Au plessis
Du sol calcaire qui exhale presque la
senteur des garrigues. Les champs de tournesols «ça donne rien au
nord , faut aller sur le calcaire à Richelieu… ».
Quoique...
C’est vrai que nos
facétieuses ne font que ce qu’elles veulent et s’obstinent à s’alimenter de
manière équilibrée.
Le tournesol c’est bien, mais toutes les fleurs de l’été
apportent une alimentation variée en protéines pour le couvain, gage de bonne
santé pour la colonie.
Avant de pouvoir profiter d’un pur miel
de tournesol sur le calcaire du nord, il faudra d’abord limiter les attaques du
frelon asiatique aperçu en action de chasse pour la première fois sur ce seul
rucher.
Vous ne verrez pas la photo de ce nouveau
fléau car Nathalie a laissé le premier attaquant dans un piteux état que la
morale nous interdit de montrer. Très agile pour l’attaque, mais un peu trop
lourd pour prendre la fuite assez vite avec son butin…
La ballade c’était précisément le prétexte
pour guetter ces intrus, pour profiter d’un instant sans contrainte, mais pas
sans perspective de surprise. La surprise c’est un essaim tardif installé dans
une ruchette en bordure du rucher et qui compte tenu de l’aspect du couvain est
là depuis de nombreux jours.
Chez Jojo
Les pieds dans le tournesol et dix mètres
à parcourir pour le petit-déjeuner, le second petit déjeuner, la collation de
onze heures, le déjeuner, et puis le goûter, le dîner, le souper…
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