Dès la visite de printemps passée, nous savons déjà à quoi
nous en tenir en matière d’essaimages futurs.
Sans surprise, c’est le rucher de lulu qui hébergea big mama
qui ouvre le bal des essaims « irrécupérables ».
Big mama était un géant avec plusieurs reines. Cette lignée
a depuis affiné sa technique pour ruiner les espoirs de récolte de ses
gardiens.
Une reine quitte sa ruche avec ses suivantes et se pose sur
le chemin principal des butineuses en sortie de rucher. L’essaim va gonfler
ainsi pendant plusieurs jours en captant les butineuses de l’ensemble du rucher.
Perché à 5 mètres, jour après jour, Big Ben nous nargue et
se moque gentiment des ruchettes pour capture d’essaim abondamment
prépositionnées autour du rucher.
Avant son départ du rucher, nous pouvons estimer son volume
à trois corps de ruche au moins.
Les gros essaims plus conventionnels nous posent aussi
quelques problèmes. Cà ne rentre toujours pas dans la ruchette !. Qu’importe,
nous allons innover avec le HLM. Cette Habitation à Loyer Modéré, dispense l’apicultrice
d’exploser le budget d’acquisition de ruches pour des colonies qui doivent
encore faire leurs preuves. Au lieu de rajouter une simple hausette de cinq
cadres de hausse, nous en additionnons deux que nous remplissons avec des
cadres de corps. Dans la pratique il n’échappera pas à nos collègues qu’une
ruchette 6 cadres avec un deuxième corps
de cinq cadres, ça ne marche pas pour rentrer ensuite dans une ruche dadant dix
cadres. Ce n’est pas le seul problème car nos HLM sur colza ont bâtis onze cadres de corps sur
toute la hauteur, parfois en moins de quinze jours. Et ce n’est pas mieux quand
on remplace un cadre de corps par deux cadres de hausse. Pour enrucher il faut
prévoir le nourisseur Nicot pour loger les
cinq à six centimètres de brèche qui font la liaison acrobatique avec
les cadres du bas.
Pour cet HLM sur la base d’une ruchette cinq cadres, l’enruchage
a été assez simple, d’autant que nous n’avons pas attendu qu’il construise dans
les espaces intercalaires.
Pour cet autre HLM également à dix cadres de corps, nous
avons eu besoin d’une ruche, d’un hausse pour récupérer les deux cadres de
hausses remplis, et du nourrisseur pour loger les brèches le temps que les deux
kilos de miel redescendent dans la hausse …
Pour la saison 2018, nous serons prêts avec des pseudo
haussettes (quatre planches de bois) qui feront la liaison avec le corps de
ruchette en éliminant l’espace constructible.
Contrairement à l’année passée, l’essaimage sauvage permet
la survie et le développement (trop) rapide des essaims réfractaires aux
ruchettes piège.
Celui-ci conserve l’avantage de ne pas tenter ses anciens
propriétaires avec des brèches de plus de soixante dix centimètres de haut…
Pour la saison 2018, nous serons également prêts pour les inévitables Big Mama, Big Ben et
consorts.
Les bambous qui envahissent le jardin ont semble-t-il gagné
un sursis justifié par la dernière invention de Nathalie :
Moi j'ai un piège à fillefille, un piège en bambou
Un joujou extra qui fait crac boum hu
Les fillefilles en tomb'nt à mes g'noux
On se fait la main sur de petites boules pas trop éloignés
du sol et après on tentera la douche d’abeilles sur une sœur de Big Ben qui
achève de vider le rucher à 4 mètres de hauteur.
Il se vérifie que le bijoux extra, il fait crac boom hu
Crac boom hu
Les fillefilles en tomb'nt à mes g'noux