vendredi 6 mars 2020

MIELS !

Normalement, présenter les miels mis à disposition par le Rucher devrait être un  simple exercice de style : poétiquement engagé.
Dans la pratique, dès la tentation de répondre à l’interjection « Ha, vous faites du miel », cela commence à se gâter. Ce sont les abeilles qui fabriquent le miel à partir du nectar des fleurs, à moins que….la réponse candide ne cache en réalité beaucoup de détails, parfois très  techniques.
On peut faire simple : Une de nos activités est de conditionner le fruit du travail des abeilles tout en le préservant. Le conditionnement, c’est dans la miellerie avec : traçabilité par lot, étiquetages, valeurs techniques, etc…
C’est peut être ça après tout « faire du miel ».
Essayons d’être cependant un peu plus ambitieux, en vous contant la grande aventure de ces pots de miels aux couleurs et parfums si différents.
En commençant donc par le Miel de Printemps
Généralement, nous n’avons pas le temps, le courage et le cœur de déplacer les colonies lorsque aux environs de fin mars-début avril, dans le Nord-Est tourangeau, les abeilles s’impatientent dans un habitat trop petit, constitué uniquement du corps de la ruche, remis à neuf pour la saison (nouveaux cadres de corps cirés, plateaux changés, écume de cire fraiche en haut des cadres). Les champs de colza sont éblouissants du jaune qui précède la miellée de printemps, et les abeilles s’y précipitent même avec 12 ° C et en slalomant entre les gouttes de pluie. 
C’est le miel de l’énergie printanière.
Les premières hausses de la saison sont posées sur les grilles à reine (maillage qui empêche la « grosse » reine de monter dans la hausse pour pondre)  car nous n’avons aucun appétit pour du miel aux larves d’abeilles. Le corps c’est pour la reine,  sa ponte et les réserves de la colonie, la hausse, parfois, pour l’apiculteur.

Des hausses au début du printemps, c’est comme « le lait sur le feu ». Les colonies se reproduisent naturellement au printemps par  l’essaimage que nous n’entravons pas : la vielle reine va quitter la colonie avec une partie de son peuplement et une nouvelle reine naitra, effectuera son vol nuptial  et assurera la continuité de la colonie. Enfin ça c’est la théorie contrariée par de nombreux dangers potentiels, mais c’est une autre histoire.
La particularité du miel de printemps et finalement sa relative rareté tient au fait qu’il tend à cristalliser très vite y compris à l’intérieur des cadres dans la hausse. On obtient à coup sûr l’impossibilité d’extraire ce miel à froid dès lors que la colonie a essaimé et/ou  que les conditions de température deviennent subitement très fraiches ce qui n’est pas rare en Touraine au printemps. Avec philosophie, on résume cela entre collègues par un « y’a eu de la casse au printemps ».
Dans la pratique on observe que les colonies essaiment de préférence avant un changement de temps (en allant vers le mauvais temps), histoire de compliquer davantage la possibilité de récolte de ce miel alors que nous sommes occupés à récupérer les essaims sous la pluie avant que tout ce petit monde ne périsse de froid et de faim.
La récolte de printemps se pilote à la demi-journée près, ce qui ne nous incitera jamais à posséder plus de colonies que nous ne pourrions en gérer dans ce contexte.  Cette récolte s’effectue, cadre par cadre, avec des balayettes soyeuses. Nous n’employons pas de souffleur et de plus nous ne récoltons que du miel à maturité, c’est  à dire des cadres de miel operculés, que nous remplaçons par de nouveaux cadres vides.
Un cadre de miel operculé  permet d’envisager d’avoir du miel à maturité qui est un produit, suivant la loi, contenant moins de 20 % d’humidité. Dans la pratique, avec des printemps bien humides, il n’est pas rare de trouver sous les opercules un produit qui selon la définition ci-dessus n’est pas du miel ! 
C’est à ce moment précis où nous commençons à être obligés de reconnaitre que, effectivement, « nous faisons du miel ».
Traiter le miel nécessite de l’énergie : pièce chauffée dans la miellerie, généralement entre 28  et 30 ° C, et déshumidifiée pour éviter qu’un supplément d’humidité soit incorporée dans le miel depuis l’air ambiant qui n’est plus régulé par le travail des abeilles. Il nécessite surtout « un juge de paix », le réfractomètre, pour vérifier la teneur en eau pendant toute la chaine de « production » du miel.
Les étapes s’enchainent, l’EMMS, histoire de créer un acronyme rien que pour nous ! :
Extraction (désoperculation à froid manuelle), Maturation du miel dans les maturateurs et écumage, Mise en pot (avant que le miel ne cristallise dans les maturateurs !) et Stockage des pots progressivement en zone froide. Le miel va finir sa maturation en cave avec son millésime de l’année, comme il se doit pour un grand cru !
En résumé le miel de printemps, il est blanc parce que c’est du miel de printemps (et que nos abeilles en Touraine jusqu’à présent ne nous ont rien proposé d’autres !). Il est aussi naturellement à cristallisation fine et donc facile à tartiner et de saveur douce très appréciée des jeunes enfants notamment.

Vers la récolte du Miel Fleurs de Printemps.
Comme on l’a décrit, le miel de printemps doit impérativement être récolté à un moment ou à un autre. On ne peut pas laisser les hausses toute la saison car  il va cristalliser et faire cristalliser tout les nectars collectés ultérieurement dans les cellules. A cet effet ; on doit changer l’intégralité des hausses quand la miellée d’acacia, seul miel naturellement liquide de notre région,  se précise au gré des températures en hausse à la fin du printemps.

Après l’effervescence d’essaimage du printemps, nous attendons pour les colonies encore en production, que la miellée d’acacia débute et que toute trace de floraison tardive de colza ait disparue. Par voie de conséquence, les cadres récoltés disposeront de miel plus ou moins operculés, avec plus au moins d’humidité. Nous effectuons cette récolte généralement avec le balayage, mais nous pourrions également la pratiquer avec un souffleur ou bien avec un chasse abeille qui n’est pas un procédé barbare ou chimique, mais une simple astuce qui consiste à simplifier la descente des abeilles dans le bas de la ruche tout en compliquant le chemin dans leur remontée dans la hausse que l’on veut enlever.
Nous devons vérifier avec soin la teneur en eau du miel récolté et généralement effectuer une déshumidification  pendant 24 heures, avant d’effectuer notre EMMS.  Ce faisant, nous sommes vraiment en processus de « production » car les abeilles n’ont pas eu le loisir de finaliser ce travail. Par chance, la présence de nectar d’acacia et d’aubépine  ralentit le processus de cristallisation et ce miel à la capacité de rester plus longtemps dans les hausses, puis dans les maturateurs.
Un petit rappel s’impose : d’abord un rappel à la loi, pas plus de 20 % d’eau ! Suivi d’un rappel à l’ordre : Un miel chargé d’eau risque de fermenter, sans pour autant nous donner un bon hydromel !
Texture et saveur sont très proches du Miel de Printemps. On les distingue cependant facilement par la couleur plus grise du Miel Fleurs de Printemps. Le parfum du miel est également plus complexe du fait qu’il représente l’éventail de toutes les floraisons de printemps jusqu’à l’acacia.


Touraine : 2012, 2013, 2014, 2016, 2017, 2019, ou l’énumération des années sans miel d’acacia en Touraine du Nord Est. Quand les conditions ne sont pas réunies pour récolter le miel le plus demandé, pour sa texture liquide, il n’y en a pas. Point ! Parfois il y en a un peu, comme en 2019, mais il vaut mieux le laisser en nourriture aux abeilles quand la météo présente des risques d’aggravation. De toute façon on en retrouvera une partie dans le miel de forêt. Après on peut forcer les abeilles à de grandes transhumances en cherchant des régions plus clémentes, mais non : on souhaite vous parler de miels de Touraine, principalement.
Pour avoir du Miel d’acacia, il faut :
Des colonies dont la population n’est pas partie en essaimage massif dans les ruchers des voisins
Une petite semaine avec une température agréable, sur un sol assez humide, et si peu de vent que chaque soir vers 18 heures l’air embaume la senteur des fleurs d’acacia. Les collègues (ils sont un peu du sud…) relatent les années somptueuses où le nectar s’épanche en flot continu  des fleurs d’acacia.
L’acacia est récolté à maturité, par balayage. Les cadres non récoltés enrichiront le miel de Forêt.
L’acacia est liquide et peut rester liquide au moins deux années, sans aucun traitement thermique ou mécanique. C’est donc le seul miel pour lequel il n’est pas précisé sur l’étiquette « mise en pot à la récolte », car, pour persévérer dans l’apiculture pendant cette décennie qui se termine, il convient d’être optimiste et de prévoir que ce miel pourrait être temporairement stocké par palettes de fûts de 300 kg dans la cave plutôt qu’en pot !

Miel de Forêt
Pas d’appellation Châtaignier au rucher de la Rillonnière, car il s’agirait d’une appellation mono-florale que même les cévenols ont du mal à garantir certaines années.
Notre Miel de forêt pourrait être qualifié de « miel d’arbre », mais ce serait encore une erreur car il va toujours incorporer la floraison des ronciers, entre autre.
La période du Miel de Forêt constitue une pause bienvenue dans la gestion tendue du planning de Récolte/Extraction/Nettoyage de la miellerie car la période de butinage est longue.
Cette période de butinage recouvre au moins la fin de la miellée d’acacia , la floraison des tilleuls communs puis des tilleuls argentés, les ronces qui disqualifient souvent le miel dit de châtaignier et bien sûr le châtaigner qui lui aussi embaume l’air les jours peu venteux. La miellée de  châtaignier partage ainsi avec la miellée de sarrasin cette caractéristique olfactive marquée qui nous permet de savoir ce que les abeilles ont butiné préférentiellement. 
Bien évidemment nous collectons uniquement les cadres de miel à maturité (operculés), toujours en balayage. Cette disposition, vous fera comprendre par la suite que ce sont les abeilles qui assemblent le Miel de Fleurs d’Eté.
Le miel de Forêt est également un « miel de saison », car il cristallise en prenant son temps. A nous le miel liquide et corsé sur les glaces de l’été ! Le risque étant que sa cristallisation (de septembre à novembre, parfois), peut générer un gros grain. Bien évidemment nous pratiquons notre EMMS pour fournir un miel millésimé et nous le mettons donc en pot encore liquide après la récolte. Cela nous permet d’afficher fièrement, du moins en 2018 et temporairement, la disponibilité de deux miels « liquides » : Acacia et Forêt. A maturité consommée,  Il garde son attrait comme « miel à l’ancienne » grâce à une cristallisation qui, suivant les années, peut-être plus ou moins granuleuse.

Miel de Forêt dit Crémeux
Il n’y a pas de consensus pour décrire la qualité crémeuse pour un miel, mais cependant il existe heureusement  des techniques anciennes et éprouvées permettant de figer les qualités gustatives du miel tout en le domestiquant pour prétendre le tartiner facilement. On prend donc le risque d’une appellation « Forêt crémeux », principalement pour le distinguer du Miel de Forêt « Brut » initialement décrit.
Pour cela on va introduire un nouvel acronyme, l’E3MS, pour Extraction, Maturation, Malaxage, Mise en pot  et Stockage, mais surtout utiliser une « recette » (chaque apiculteur à la sienne !) également utilisée pour le Miel Fleurs d’été.
L’opération supplémentaire de Malaxage recouvre plusieurs éléments mais pour l’essentiel consiste en l’adjonction d’une petite amorce de miel de Fleur de Printemps ou de Printemps à grain naturellement fin. Le miel ainsi ensemencé et malaxé régulièrement pendant quelques jours va démarrer une cristallisation à grain fin. Il est ainsi souvent  mis en pot en premier.
La saveur des deux miels reste assez semblable, mais une fois que les deux miels sont cristallisés et bien que la quantité de miel de printemps incorporé soit  minime, le miel « crémeux » prend une teinte un peu plus claire.  En moyenne cependant, le miel de Forêt est susceptible d’incorporer une proportion plus importante de miel de châtaignier donnant une teinte beaucoup plus foncée et un goût plus soutenu.
Toutes ces opérations sont effectuées A FROID, suivant une séquence linéaire. A aucun moment le miel n’est réchauffé, défigé à chaud, etc… Même l’amorce est traitée à froid (merci le Kenwood chef !).  Il existe beaucoup de techniques et d’outils pour rendre le miel crémeux. Notre malaxeur se nomme « queue de cochon »  (musculation garantie, en inox évidemment !)
Avec cette nouvelle explication, nous devons quand même avouer que, finalement « on fait du miel » !
Il existe effectivement une activité d’apiculteur qui consiste à prendre soin des abeilles qui le rendront en nectar collecté, puis en miel façonné mais surtout préservé dans la miellerie.

Normalement, ne pas récolter d’acacia à cause d’une météo calamiteuse et pluvieuse, permettrait d’envisager une récolte ronce-châtaignier. Mais ce n’est pas obligatoire et trop souvent, il faudra « passer son tour » et tout remettre en jeu sur le miel suivant, ou simplement se contenter de retirer des hausses vides avant les opérations de mise en hivernage.


Miel de Fleurs d’été
Il est assemblé par les abeilles dans les hausses, parfois depuis le Miel d’acacia. Il faut bien comprendre que sa récolte est vraiment liée à la dynamique des ruchers (essaimage, orphelinage, intoxications violentes – rares heureusement) mais surtout à la disponibilité des ressources florales. C’est aussi à ce moment que la prédation des frelons commence à handicaper les colonies.
Pour l’essentiel, il faudra compter sur  une miellée de Tournesol, mais un champ de phacélies sera aussi le bienvenu et il peut être important d’effectuer de petites transhumances pour que les abeilles remplissent leurs rôles de pollinisateurs, ou ne meurent pas de faim dans un environnement non adapté.

Pour laisser aux colonies  le temps de consolider leurs propres réserves pour l’hiver, on retire généralement les hausses avant que les tournesols ne soient défleuris : on force ainsi les abeilles à stocker le miel dans le corps de la ruche, les réserves pour l’hiver, surtout si on sait de pas avoir de lierre, dernière ressource abondante de l’année, en suffisance à proximité des ruchers d’hivernage.
L’appellation Toutes Fleurs devrait pouvoir être utilisée, mais c’est interdit à juste titre, sauf à permettre de préciser Toutes Fleurs de Touraine, ou Bretagne, ou Vendée, etc…
Car en effet il s’agit bien d’un miel de Toutes les fleurs de Touraine puisqu’il va être, comme pour le Forêt Crémeux, ensemencé avec du Miel de Printemps. Le travail en miellerie s’appuiera donc sur notre E3MS décrit plus haut.
Généralement, la récolte s’effectue par balayage de tous les cadres, mais comme pour le miel de Fleurs de Printemps, elle pourrait très utilement être effectuée au souffleur électrique, mais pour le moment on n’est pas convaincu que cela soit sympa pour les abeilles... Par ailleurs, pour glisser un plateau chasse-abeille sous trois hausses pleines de miel (au moins 50 kilos avec le bois), il vaut mieux être mécanisé (grue, camion, etc…) et au vu des faibles récoltes de la décennie, il est préférable d’avoir du matériel amorti !

Miel de Tournesol
Les années de canicule qui se suivent ne sont normalement pas propices à la production de miel de tournesol dans notre territoire.
Pour une appellation mono-florale, il conviendrait d’acheminer des colonies sans hausses, donc sans réserve, pour la miellée de tournesol dans le Richelais (pour rester en Miel de Touraine), ou attendre un millésime faste comme 2018.
Avant la généralisation des problèmes d’insecticides, et alors qu’il n’y avait pas encore de Varroa Destructor ni de frelons asiatiques, les récoltes pouvaient être abondantes. Aujourd’hui nous aurons sans doute rarement l’occasion de faire usage de nos belles étiquettes bleues du ciel d’été, soulignant le jaune vif, couleur symbolique des blés mûrs, souvent associé au miel. La récolte sera traitée en mode brut, c'est-à-dire sans amorce et malaxage. Le grain du miel de Tournesol est relativement fin et on ne fera qu’un EMMS.

Miel de Fleur d’été Sarrasin
Le hasard des emplacements de ruchers et des plans de culture des agriculteurs permet parfois d’avoir à proximité des champs de sarrasin suffisamment arrosés. Impossible de se tromper quant à la présence de sarrasin grâce à une odeur très caractéristique, même si le champ est caché à la vue à un ou deux kilomètres. Le miel produit ne sera pas mélangé au reste de la récolte et sera traité en mode brut, c'est-à-dire sans amorce et malaxage. Le grain du miel de Tournesol, souvent associé, est relativement fin et on ne fera qu’un EMMS.

Pour Résumer :
Notre Miel de Touraine a son origine en Touraine même si quelques fois nos abeilles frontalières peuvent aller piller quelques fleurs loir-et-chériennes, mais  personne ne les blâmera : pas de grande transhumance.
Il n’est jamais chauffé car il est mis en pot après la récolte en bénéficiant  donc d’un  millésime. Comme il n’a jamais été chauffé, vous ne risquerez pas de l’abîmer en le faisant fondre au bain marie (40° Max) pour récupérer au fur et à mesure de vos besoins des miels d’étés et de forêt liquides.
Le miel finalise longuement sa maturation en pot dans la cave et il présente parfois des signes de cristallisation, pas forcément esthétiques, mais sans incidence qualitatives.
Nos abeilles ne sont jamais nourries pendant la saison (à minima elles gardent le miel pour elles) donc vous ne trouverez aucune trace de « miel de sucre » dans nos pots.
Nous espérons qu’au moins l’un d’entre eux vous plaira car nos abeilles et nous même, nous nous donnons beaucoup de travail pour parvenir à ce résultat.

jeudi 7 mars 2019

L'hiver est venu

Heureux comme un pinson
des Galapagos !
Pas de perte hivernale.
Mais l’hiver n’est pas fini.
Des rentrées de pollen  depuis mi-février (perce-neige, puis crocus et noisetiers, maintenant le saule Marsault ) qui annoncent la reprise  de la ponte par les reines.



Mais l’hiver n’est pas fini,
surtout avec un mois de février printanier.
Et non, je ne vous parlerais pas ici du réchauffement climatique, même s’il est souhaitable qu’un jour proche, on ne confonde plus les causes avec les conséquences...

A cause des violentes attaques automnales des frelons asiatiques dans de nombreux ruchers, nous pouvons encore craindre qu’au moindre refroidissement les colonies affaiblies, faibles réserves et faibles populations, ne passent pas le cap de la visite de printemps.
Toutes les colonies qui en avaient  besoin ont donc été nourries avant le retour de la pluie : à peine l’équivalent d’un pot de miel que nous appelons « la dose de survie ».

Plus réconfortant encore,  ces bonnes nouvelles germent auprès de la majorité des apiculteurs rencontrés de ci de là, mais tous le concèdent :
L’hiver n’est pas fini…

D’ailleurs les squatteurs restent bien au chaud sous le toit des ruches, chauffage fourni par les abeilles.



Pendant ce temps,  au cœur de l’hiver, l’apiculteur a du travail.
Surveiller les ruchers ;  car si les feuilles tombent à l’automne, les arbres chutent en hiver, à moins que cela ne soit le contraire...


Récolter la propolis et remanier les hausses pour les récoltes à venir.
Jeu du taquin dans la miellerie avec les piles de hausses.


Et bien sûr il faut vendre le miel !
Marché de noël  - Grange de Négron

Heureusement on est un peu aidé par les voisins, entre autres
La ferme du Prieuré, sur le marché de Saint Georges sur Cher.

Intermarché de Pocé sur Cisse.

mardi 18 décembre 2018

Le jeu de Darwin et du Hasard


Encore un article au parfum théâtral  pour décrire une année apicole qui se  termine avec ses moments de stress et de bonheur.
Pas de mortalité hivernale au rucher mais les échos de la détresse de nombreux apiculteurs avec des pertes très importantes de colonies.
Nous avons été très près de l’hécatombe, n’ayant pas soupesé en 2017 le niveau d’infestation du varroa destructor et nous avons donc été présent pour le comptage (*) du varroa  et l’anticipation avec l’approvisionnement d’une nouveau médicament, utilisable en cours de saison avec une AMM (autorisation de mise sur le marché) compatible avec une conduite BIO  du rucher mais dont  nous n’avons heureusement pas eu besoin cette année.
Contrairement à ce que nous avions craint, notre traitement d’automne conventionnel après récolte a été cette fois encore d’une efficacité redoutable.

Il n’est plus permis de faire l’économie d’une surveillance constante de l’état sanitaire des ruchers et de confier ses colonies au soin de la Providence ou des remèdes ésotériques.
 Pourtant des apiculteurs expérimentés ont perdus jusqu’à 80 % de leurs colonies et nous savons qu’à cet égard nous n’avons aucun mérite ni compétence particulière. A ce jeu de roulette russe, nos ruchers seront-ils les suivant sur la liste du grand ménage darwinien ?

Une race d’abeille de « compétition » (**) quasiment sous copyright, s’impose dans les ruchers et les élevages, pour deux colonies chez un particulier ou des centaines de clones chez les professionnels.
Pourtant n’est-il pas admis à l’aune de la recherche d’une forme de productivisme apicole qu’une trop forte sélectivité peut entrainer des risques d’inadaptation des espèces trop sélectionnées ?

Ces diverses interrogations nous ont fait comprendre, non pas l’exemplarité de notre relation aux abeilles, mais notre particularisme vis-à-vis des multitudes d’expériences que nous aurions pu souhaités avoir et que de facto nous avons rejetés intuitivement. Nous sommes au service d’un équilibre fragile et en sollicitant un peu de chance, nous préférons faire confiance à nos colonies.

D’ailleurs ce ne sont pas Nos colonies et pour reprendre le fil de la narration de notre année apicole, il devient patent que nous n’en sommes que les serviteurs, quand à la période de l’essaimage on observe à nouveau que des essaims manifestement étrangers à nos ruchers viennent en encombrer les abords. Cet instinct grégaire nous a fait mettre en boite des abeilles minuscules mais douces et avides d’investir la ruchette proposée et de féroces descendantes de souches anciennement sélectionnées puis abâtardies dans l’agressivité,  plus soucieuses de bénéficier de la diversité génétique du rucher pour ses futures reines que de se laisser domestiquer.
En contre-point nous espérons et savons que les nombreux essaims qui ont pris la poudre d’escampette depuis nos ruchers auront trouvés des foyers d’adoption auprès des nombreux apiculteurs désemparés devant les ruches vidées à la sortie de l’hiver. A charge pour eux de satisfaire à la première obligation d’un apiculteur et dont nous parlerons dans notre Charte du Rucher : être responsable vis-à-vis du sanitaire collectif.

Tout ce petit monde, profitant de conditions météorologiques presque convenables, a eu tôt fait de produire du miel en quantité « normale » et varié. Le problème d’une production « normale » faisant suite à une longue série d’années de désappointement se révèle quand il faut stocker le miel produit.
Les ruchers épargnés par la surmortalité et dont les effectifs ont mécaniquement suivi à la hausse pendant six ans la baisse de rendement à la ruche ont produit trop de miel. C’est une des leçons amères de l’année pour beaucoup de professionnels qui vendent en fût aux quelques conditionneurs bien connus qui ont pris goût au miel d’importation plus ou moins tracé mais toujours moins cher à produire qu’un miel français.
Aux apiculteurs et conditionneurs, il incombe donc aussi de satisfaire à l’exigence d’une traçabilité économique et sociale pour savoir qui produit quoi et comment (La deuxième obligation de notre Charte du Rucher…)

D’ailleurs nous avions suggéré en début d’année à nos colonies de faire un petit effort pour supporter la taxe à la valeur ajoutée, l’augmentation prévisible de la MSA et l’imposition du « bénéfice » micro-agricole et ont a été reçus cinq sur cinq ! Enfin une belle année ponctuée  en plus avec un miel d’acacia d’anthologie !

Le Rucher  de la Rillonnière est ainsi devenu, à son corps défendant, un « acteur économique » et à ce titre soumis à des aléas de mauvaise gestion !
Sous cette forme de plaisanterie se cache en réalité un accident industriel qui témoigne de la technicité qui doit être à l’œuvre pour la conduite des colonies sur ruches à cadre Dadant. Six années de récoltes médiocres ont ainsi eu pour corollaire la raréfaction de la cire d’abeille qui participe à la gestion sanitaire et technique des colonies. Nous avons commis l’erreur d’approvisionner de la cire d’une provenance douteuse si ne n’est de Cuba, où comme chacun sait ; « l’embargo ne permet pas de saupoudrer dans les champs les cochonneries chimiques produites en occident ».
Promis, vous n'aurez plus de cubaine !

Le problème du rétropédalage n’est pas encore totalement résolu alors qu’il est apparu que plus de la moitié de nos colonies légèrement  xénophobes n’ont pas voulu travailler et construire convenablement sur cette cire d’importation : le drame du BIO dans la mondialisation avec 5.000 km au compteur.

Donc l’hiver2018- 2019 nous verra faire fondre notre propre réserve de cire, patiemment accumulée, le temps que la situation s’assainisse, tout en admettant que nous avons participé à la pénurie avec la thésaurisation de nos lingots de cire!


Notre dernier bulletin nous voyait désemparés devant la faiblesse de la production de tournesol. Cette année encore, les abeilles auront consommé le miel de forêt pour leur travail de pollinisation, mais nous l’auront rendu en poids de tournesol. Par contre nous avons été émerveillés par leur travail sur un champ de tournesol où nous avions été invités par un agriculteur Bee-Friendly.  Quelle merveilleux spectacle que  de voir l’activité de butinage sur les fleurs de tournesol envahies par nos protégées alors que la veille de la transhumance seuls quelques bourdons étaient à l’ouvrage !.
Corvée d'eau - canicule 2018

C’est là que nous mesurons vraiment en tant qu’apiculteur notre impact vis-à-vis de notre environnement. Nous savons, ainsi que notre agriculteur, la valeur inestimable que les abeilles concourent à produire dans notre environnement commun et même si nous le classons en troisième position dans la philosophie qui animera les points clés de notre Charte du Rucher, nous sommes conscient de notre responsabilité, même si elle n’est pas valorisée financièrement.
Transhumance sur sarrasin - Tournesol


La persistance d’arrières saisons sèches en continuité des canicules estivales nous fait toujours douter de la capacité des colonies à construire des réserves et maintenir une population adaptée à l’hivernage : les abeilles d’hiver perdent trop d’énergie en dehors de la ruche pour un maigre butin. Du moins jusqu’à ce que les attaques de frelons asiatiques tendent vers leur maximum. A partir d’un certain seuil de prédation, c’est la prostration sur la planche d’envol à un niveau que nous n’avions pas encore expérimenté.  Nous avons observé que nos colonies dans un rucher au moins, attendais que nous ayons tué suffisamment de frelons asiatiques (on appelle cela « calmer le jeu ») pour sortir en masse de la ruche pour le vol de propreté dans une ambiance similaire à celui d’un essaimage (à l’attention de ceux qui ont fréquenté des ruches au printemps pendant la dite période !). Avec Nathalie, nous en déduisons que nos colonies ont besoin de papa et maman pour aller faire popo !
Corvée de frelon asiatique sur un rucher d'hivernage

Nous planifions de revoir nos pratiques en relation avec ce stress de fin de saison en limitant l’usage de nos ruchers sédentaires. Cela induira nécessairement de déménager les ruchers dès la miellée de printemps car notre rucher historique à la Rillonnière était au final lui-même la cible d’un nid de frelon asiatique, bien caché à moins de cinquante mètres des ruches, au sommet de l’érable à proximité  (sans compter d’autres nids qui avait eu le temps de « trianguler » notre rucher).


2018 est donc une année de transition pour la pérennité de la filière apicole dans son ensemble car beaucoup d’apiculteurs de loisirs auront baissé les bras. En réalité dans ce jeu de massacre de Darwin et du Hasard, le seul moyen d’avoir envie de continuer, c’est de soustraire Darwin et de le remplacer par l’Amour pour nos abeilles.


* Comptage du varroa : Nous utilisons des planchers Nicot 100 % aéré ce qui permet de positionner un lange graissé pendant 24 H dans les rails sous le plancher. Nous procédons ainsi à un comptage des varroas qui tombent naturellement, si possible avant que les fourmis ne les évacuent !
Des normes construites par des apiculteurs au cours de longues expérimentations permettent de lire le niveau de parasitage des colonies. Il n’est pas sérieux de maudire la terre entière si la pression du varroa n’est pas mesurée.

** Buckfast ou Frère Adam : Douceur et productivité, mais aussi « pompes à sirop industriel» en cas de disette alimentaire dans l’environnement selon certains collègues. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Buckfast )

mercredi 4 avril 2018

Tournesols 2017 : Mélo en 2 Actes

A - Prologue - La course au tournesol

Acte I - Présentation des actrices
Scène 1 : Nous aimons le nom de ce lieu-dit : Bois Canon, festif en rajoutant un UN, mais incongru en Touraine
Scène 2 : Un chêne magnifique qui n'ombrage plus les moissonneurs, mais les butineuses
Scène 3: Sur la plaine qui s'assèche

Scène 4 : A peut près la même chose, mais sur tournesol bio, et les frelons qui vont avec...

Acte II - Pollinisation
Scene 1 : une au travail



Scène 2 : Deux au travail

Scène 3 : Soleil ! Des milliers au travail !

B - Epilogue
Le bilan de notre saison apicole en Nord est Touraine :
40 Colonies, 40 Kg de Miel qui, cependant, ne peut même pas être qualifié de tournesol !
En réalité c'est plutôt une "perte" d'au moins cent soixante kilos de miels de Forêt, consommés sur place car transhumés avec les colonies dans les hausses,  et qui devait permettre d'élaborer dans un premier temps le miel de Toutes Fleurs (seules les colonies considérées "chétives" donc non transhumantes, auront produit un peu de ce miel dans les autres ruchers).
Plus au sud, chez un collègue, 120 colonies, 120 Kg de Miel, mais pas pour les mêmes raisons.
Dans nos ruchers c'est le Varroa Destructor (parasite et principal fléau des abeilles), qui aura affaiblit nos colonies dès le mois de juin, secondé par les frelons européens et asiatiques.
Au final, ceci n'est pas un sourire mais un smiley narquois pour ce qui s'apparente techniquement à notre pire année de récolte depuis 2011.




mercredi 5 juillet 2017

Crac boom hu

Dès la visite de printemps passée, nous savons déjà à quoi nous en tenir en matière d’essaimages futurs.
Sans surprise, c’est le rucher de lulu qui hébergea big mama qui ouvre le bal des essaims « irrécupérables ».
Big mama était un géant avec plusieurs reines. Cette lignée a depuis affiné sa technique pour ruiner les espoirs de récolte de ses gardiens.
Une reine quitte sa ruche avec ses suivantes et se pose sur le chemin principal des butineuses en sortie de rucher. L’essaim va gonfler ainsi pendant plusieurs jours en captant les butineuses de l’ensemble du rucher.
Perché à 5 mètres, jour après jour, Big Ben nous nargue et se moque gentiment des ruchettes pour capture d’essaim abondamment prépositionnées autour du rucher.

Avant son départ du rucher, nous pouvons estimer son volume à trois corps de ruche au moins.

Les gros essaims plus conventionnels nous posent aussi quelques problèmes. Cà ne rentre toujours pas dans la ruchette !. Qu’importe, nous allons innover avec le HLM. Cette Habitation à Loyer Modéré, dispense l’apicultrice d’exploser le budget d’acquisition de ruches pour des colonies qui doivent encore faire leurs preuves. Au lieu de rajouter une simple hausette de cinq cadres de hausse, nous en additionnons deux que nous remplissons avec des cadres de corps. Dans la pratique il n’échappera pas à nos collègues qu’une ruchette 6 cadres avec  un deuxième corps de cinq cadres, ça ne marche pas pour rentrer ensuite dans une ruche dadant dix cadres. Ce n’est pas le seul problème car nos HLM  sur colza ont bâtis onze cadres de corps sur toute la hauteur, parfois en moins de quinze jours. Et ce n’est pas mieux quand on remplace un cadre de corps par deux cadres de hausse. Pour enrucher il faut prévoir le nourisseur Nicot pour loger les  cinq à six centimètres de brèche qui font la liaison acrobatique avec les cadres du bas.
Pour cet HLM sur la base d’une ruchette cinq cadres, l’enruchage a été assez simple, d’autant que nous n’avons pas attendu qu’il construise dans les espaces intercalaires.


Pour cet autre HLM également à dix cadres de corps, nous avons eu besoin d’une ruche, d’un hausse pour récupérer les deux cadres de hausses remplis, et du nourrisseur pour loger les brèches le temps que les deux kilos de miel redescendent dans la hausse …


Pour la saison 2018, nous serons prêts avec des pseudo haussettes (quatre planches de bois) qui feront la liaison avec le corps de ruchette en éliminant l’espace constructible.

Contrairement à l’année passée, l’essaimage sauvage permet la survie et le développement (trop) rapide des essaims réfractaires aux ruchettes piège.
Celui-ci conserve l’avantage de ne pas tenter ses anciens propriétaires avec des brèches de plus de soixante dix centimètres de haut…


Pour la saison 2018, nous serons également prêts  pour les inévitables Big Mama, Big Ben et consorts.
Les bambous qui envahissent le jardin ont semble-t-il gagné un sursis justifié par la dernière invention de Nathalie :

Moi j'ai un piège à fillefille, un piège en bambou
Un joujou extra qui fait crac boum hu
Les fillefilles en tomb'nt à mes g'noux

On se fait la main sur de petites boules pas trop éloignés du sol et après on tentera la douche d’abeilles sur une sœur de Big Ben qui achève de vider le rucher à 4 mètres de hauteur.
Il se vérifie que le bijoux extra, il fait crac boom hu


Crac boom hu



Les fillefilles en tomb'nt à mes g'noux

samedi 1 juillet 2017

Visite de Printemps


Plus tôt dans la saison...
Toujours magique le printemps
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Toujours incertain également quant il faut planifier les visites de printemps au rucher : attendre la bonne température pour pouvoir inspecter le couvain à la sortie de l’hiver sans le refroidir, changer les cadres de rive avec des cires neuves avant qu’ils ne soient remplis par le nouveau miel de printemps ou par le nouveau couvain.

Cette année ce sera fin mars pour trouver des colonies sur 8 à 9 cadres  de couvain,  déjà pour la plupart avec de l’élevage de mâle et des champs de colza en floraison qui attendent les hausses.

Encore une fois nos colonies nous montrent à quel point elles sont moins frileuses que nous.

Pas de mortalité hivernale (avec  nos remerciements au traitement, chimique,  anti-varoa destructor), mais cependant de mauvaises surprises avec trois colonies dynamiques mais suspectes sur trois ruchers différents qui devront en partie être relocalisées sur notre « rucher hôpital ». Avant que les mâles ne sortent et que la dérive ne s’installe dans les ruchers pendant les miellées, l’apiculteur, quelque soit la taille de son rucher, doit prendre ses responsabilités, vis-à-vis de ses autres ruches et surtout de ses collègues.

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Jeux de gants lavables, eau de javel et plusieurs lève- cadre disponibles. Cette colonie va partir en observation sur le rucher hôpital.








Nettoyage du haut des cadres pour faciliter la pose des grilles à reines








Le printemps humide génère un début de moisissure sur les cadres périphériques


Une fois congelés, puis remis en service ils feront des cadres de rives acceptables,  avec des réserves, pour enrucher les essaims précoces élevés sur cires neuves.







Paré pour la saison



La visite de printemps nous apporte une quantité de signaux que nous apprenons à déchiffrer, année après année.

Les abeilles chez Jeanne sont toujours chouchoutées et nous le rendent bien, par leur douceur et l'absence d'agressivité.

Tu fais ta visite de printemps si tu veux, mais nous on te fais les poches !



Course au tournesol

En relisant le projet du blog, je me suis rendu compte que son objet « Les activités en Touraine au rucher de la Rillonnière avec Nathalie Guimberteau » n’était pas forcément mis à l’honneur.

Parlons donc d’activité
Planning au 30 juin
  • Faire un article pour le blog vendredi ou samedi !
  • Déménagement samedi soir de Saint Ouen à Saunay (6 colonies), puis de Saunay à Neuille le Lierre (3 colonies)
  • Dimanche  enrucher deux colonies entre les gouttes  à Saunay
  • Dimanche soir déménagement  de Saint Ouen à Saunay (six colonies), puis de Saunay à à Neuille le Lierre (2 colonies)
  • Lundi après midi  récolte du miel de forêt operculé sur 3 ruchers
  • Lundi soir déménagement de colonies (2) de Noizay à Neuillé le Lierre
  • Mardi après midi récolte du miel de forêt operculé sur 3 ruchers
  • Mardi soir fin du déménagement  du rucher de Saint Ouen à Saunay
  • Mercredi soir et jeudi extraction/nettoyage de la miellerie
  • Jeudi soir déménagement de colonies (5) sur tournesol depuis Reugny vers Neuille le lierre
  • Vendredi et/ou samedi distribution de hausses sur les ruches en production pour le miel toute fleurs.
  • Samedi soir déménagement de  colonies (5) sur tournesol depuis Poce sur Cisse vers Neuillé le Lierre.


Et cela c’est le planning d’un apiculteur dit de loisirs, imaginer ce qu’il en est pour un apiculteur avec 500 colonies.

Exceptionnellement nous avons beaucoup de ruchers, normalement sédentaires,  en risque de disette. Ceci est du à la raréfaction des plantations de tournesol sur le secteur nord est Touraine.

Exceptionnellement aussi nous avons décidé de produire du miel !, et le meilleur moyen est encore de mettre les abeilles en situation d’en produire, la planche d’envol à trois mètres du tournesol enfin arrosé par des pluies providentielles  qui sont également  un sursis pour certains châtaigniers.

Préparation du terrain pour les mini transhumances


Heureusement la saison est bien amorcée au point que les colonies ont déjà produit plus de miel que pendant toute la saison passée mais cela n’était pas vraiment difficile au vu des récoltes catastrophiques de 2016.