jeudi 26 juin 2014

Miel de printemps ( suite et fin )

Pas d'acacia digne de ce nom cette année. Il sera chez beaucoup d'apiculteurs assemblé dans les miels "toutes fleurs", en petite quantité. En ce qui nous concerne, nous étions trop pressés de goûter un miel plus corsé dès cette fin de printemps. Nous avons donc mis en pots notre  récolte qui présente un parfum très intéressant où l'on retrouvera notamment le parfum des fleurs de sureau que nous consommons habituellement en sirop de sureau. 



Trop d'optimisme encore dans le précédent billet.
La floraison des tilleuls a été trop rapide pour être accessible aux colonies dépeuplées. Beaucoup de miel présent mais pas operculé, c'est à dire protégé par une fine pellicule de cire. Le miel qui n’est pas operculé n'est pas "fini" et il présente un taux d'humidité trop important pour une bonne conservation, sans compter qu'il va s'échapper des rayons entre le rucher et la miellerie !
Le miel de forêt devrait cependant être équilibré puisqu'il comprendra de nombreuses nuances : échos d'acacia, effluves de tilleuls et de ronces et une forte imprégnation de châtaignier. Ces assemblages sont une conséquence de l'arbitrage entre les avantages et inconvénients du choix de localisation des ruchers. Idéalement les ruchers doivent proposer à proximité une large palette de ressources pour que les colonies ne manquent jamais de fleurs à butiner (avantage) au détriment de la récolte de miels "mono-floraux" qui nécessite des transhumances stressantes et/ou le risque de disette (inconvénient).

Pire, l'essaimage continu.
On récupère tant des vielles reines (déjà capturées !), que des jeunes reines de l'année avec de gros essaims, alors même que nous avions déjà subi l'épisode des essaims secondaires du mois d'avril - début mai. Cela fait beaucoup de monde dehors, y compris sous les toitures !

Et beaucoup moins de monde dedans : adieu miels de tilleuls et de châtaigniers !


Un apiculteur professionnel dira, sans doute à raison, qu'il n'y a pas beaucoup de pertinence à conserver des souches essaimeuses. En ce qui nous concerne, nous nous appliquons à essayer de fournir un logement à tout ce petit monde, en attendant des années apicoles plus "équilibrées".